Série de 8 installations sur mur.
Sur les murs sont disposées avec un soin particulier des œuvres en céramique constituées par une configuration de carrés. Chacune d’elles identifie un espace scénique qui intègre d’autres éléments : écriture, traces de fil d’or, commentaires. L’une d’elle est posée à côté d’une peinture aux contours polylobés. Preuve de filiation entre une entité et l’autre. Le verbe et l’image en osmose proposent de multiples lectures. Par la décomposition volontaire des icônes originellement compactes, l’artiste provoque des micros univers chaotiques. L’œuvre subit une première transfiguration à l’image d’un puzzle dont le compositeur aurait sciemment égaré la solution originelle. A ce bouleversement de composition s’ajoute une deuxième transformation. Celle précisément du passage d’un traitement purement pictural appliqué sur un support en bois avec différentes couches de peintures, des zones rugueuses, des lits de feuilles d’or, à un autre médium en céramique aux surfaces lisses et brillantes. De quoi s’agit-il ici ? D’actes purement esthétiques ? Ou du témoignage d’une introspection sublimée ? La recherche d’une musique enfouie dans les profondeurs de l’être ou d’un jeu qui comporte une réelle prise de risques, la remise en question permanente des gestes, de la pensée, des intentions ?
Zia Mirabdolbaghi, 2009
Directeur du Musée de Vence