Série de 10 photographies
La première raison des voyages immémoriaux de port en port autour de la mer Méditerranée c'est l'échange commercial. Il est à mon sens porteur d'une vie intense, particulière, vitale finalement puisqu'on y échange souvent les denrées les plus nécessaires à la vie. Je me suis attaché depuis plusieurs années à photographier les marchés de plusieurs villes, tout autour du monde. Il y a me semble t-il, dans la simple façon de montrer sa marchandise, une sociologie et une psychologie des villes, des régions et des peuples.
Ce travail propose un dialogue entre marchés de Tunisie et marchés de Nice. Comme souvent, j'ai travaillé en plans serrés. En 1994 j'écrivais : "Je travaille depuis longtemps sur le cadrage serré. Il m'offre la possibilité de pénétrer dans l'intimité d'une chose, d'y écouter le silence de la vie, d'en extraire la poésie de l'infime, du peu visible, de l'invisible."