Dessins

La Suite Véronique

2010-2012

  • La Suite Véronique / Dessin N°134 / Pastel sec noir sur papier / 98 x 63 cm / 2012

  • La Suite Véronique / Dessin N°32 / Pierre noire sur papier / 98 x 63 cm / 2010

  • La Suite Véronique / Dessin N°46 / Pierre noire sur papier / 98 x 63 cm / 2010

  • La Suite Véronique / Dessin N°79 / Pierre noire sur papier / 98 x 63 cm / 2010

  • La Suite Véronique / Dessin N°13 / Pierre noire sur papier / 98 x 63 cm / 2010

  • La Suite Véronique / Dessin N°117 / Pigment bleu sur papier / 98 x 63 cm / 2011

  • La Suite Véronique / Dessin N°17 / Pierre noire sur papier / 98 x 63 cm / 2010

  • La Suite Véronique / Dessin N° 84 / Pierre noire sur papier / 98 x 63 cm / 2010

  • La Suite Véronique / Dessin N°120 / Pigment bleu sur papier / 98 x 63 cm / 2011

  • La Suite Véronique / Dessin N°85 / Pierre noire sur papier / 98 x 63 cm / 2010

  • La Suite Véronique / Dessin N°101 / Pastel sec noir sur papier / 98 x 63 cm / 2010

  • La Suite Véronique / Dessin N°107 / Pastel sec noir sur papier / 98 x 63 cm / 2010

  • La Suite Véronique / Dessin N°109 / Pastel sec noir sur papier / 98 x 63 cm / 2011

  • La Suite Véronique / Dessin N°20 / Feutre noir sur papier / 98 x 63 cm / 2010

  • La Suite Véronique / Dessin N°34 / Pigment bleu sur papier / 98 x 63 cm / 2010

  • La Suite Véronique / Dessin N°54 / Pierre noire et pastel sec sur papier / 98 x 63 cm / 2010

  • La Suite Véronique / Dessin N°60 / Fusain sur papier / 98 x 63 cm / 2010

  • La Suite Véronique / Dessin N°61 / Feutre bleu sur papier / 98 x 63 cm / 2010

  • La Suite Véronique / Dessin N°83 / Pastel sec bleu sur papier / 98 x 63 cm / 2010

  • La Suite Véronique / Dessin N°102 / Pigment noir sur papier / 98 x 63 cm / 2010

  • La Suite Véronique / Dessin N°124 / Encre calligraphique sur papier / 98 x 63 cm / 2011

Série de 134 dessins, d’après la sculpture de Francesco Mochi, Basilique Saint-Pierre de Rome.

Cette suite de dessins interroge – mythe ou réalité peu importe – l'apparition de la première "image" de l'histoire de l'art occidental : le visage du Christ sur le voile de Véronique. Ce nom viens de "Vera Eikona" qui veut dire "Vraie Icône", l'icône étant une image représentant une figure. Véronique, parce qu'elle a "capturé" le visage de la "manifestation de Dieu", est saisie d'une extase intérieure (ou "enstase" selon le joli mot du musicologue Jean During.) 

 

Dans cette suite de dessins j'ai tenté de saisir non pas le corps extérieur d'un être humain, ni même son extase intérieure, mais la trace personnelle d'une émotion intérieure, un dévoilement de la chorégraphie secrète qui se joue au profond de moi.

Quand à la forme, ces dessins donne la primauté à ce que mon ami, le grand photographe Alain Sabatier, a si justement nommé une "sismographie du cœur". 

 

La force artistique et émotionnelle doit provenir, entre autre, de la rapidité et de la sureté d'exécution. Ces dessins, dans leur majorité sont tracés en 15 à 30 secondes. D’autres en 1 ou 2 minutes. La sureté du trait s'apparente à celle de la calligraphie. L'analogie à laquelle je pense est celle de la puissance du smash au tennis de table, que je pratiquais dans ma jeunesse : si on ne lâche pas son geste on le rate !

André Marzuk, 2012

 

Dans mes dessins j’évite le moindre maniérisme. Je pense qu’il faut que chaque trait de dessin soit saturé d’énergie, et qu’entre les différents traits d’un dessin on perçoive un rythme et une danse. Pour insuffler cela à un trait de crayon, pour que cela devienne apparent, il est nécessaire que ces trois états – énergie, rythme et danse – soient assimilés en nous. Ce n’est pas uniquement un problème technique, c’est en vivant à l’intérieur de nous que ces éléments vitaux deviendront manifeste. Pour faire un grand dessin, ces choses sont nécessaires mais, hélas, non suffisante. Après, c’est le mystère... 

André Marzuk, Point de vue sur l'Art N° 46 / 22 septembre 2010

 

Ce qui est à noter, avec André Marzuk, c'est son intérêt pour de nombreux domaine de la création. Très tôt il a été ouvert à la poésie, à la musique. Après le militantisme des années 68 il a travaillé différents métiers d'artisanat. Puis il a fait des meubles peints. Il fait de la vidéo... donc il est assez protéïforme au niveau de ses intérêts artistiques. Mais pour ma part, ce qui me touche toujours le plus profondément, c'est son trait, son trait de crayon...

Alain Sabatier, photographe. Interview extraite du film de J-C. Fraicher "André Marzuk, Fragments de Soi"